
New school art style : the project of art education
RÉSUMÉ PAR GAËLLE BOURDEAU
RÉSUMÉ
​
Gude, O. (Janvier 2013). New School Art Styles : The Project of Art Education. Art Education, p.6.
Olivia Gude est une artiste américaine. Elle est professeur dans le programme d’enseignement en arts visuels au Art Institute of Chicago. Elle est la créatrice et directrice des Spiral Workshops qui sont des ateliers d’art du samedi avec des jeunes de 13 à 19 ans. Elle propose, dans son article, de changer de paradigme dans l’enseignement des arts visuels : il faut s’éloigner de l’apprentissage des techniques pour apprendre aux élèves à expérimenter et créer du sens en s’inspirant de démarches et stratégies esthétiques d’artistes contemporains.
Qu’est ce qu’un bon projet d’art dans une classe ? Les élèves ne peuvent pas être laissés à eux-mêmes sans projet, comme dans un studio d’artiste. Ils ont besoin qu’on les mettent en contact avec des artistes, des techniques, des médiums et des stratégies afin qu’ils découvrent par eux-mêmes comment créer du sens. Le rôle du professeur est essentiel car c’est lui qui les expose à différentes démarches artistiques et expérimentations et qui propose différentes façons de percevoir, d’interpréter et de créer. Par contre, l’élève choisit les techniques, les formes, le vocabulaire artistique pour donner du sens à ce qu’il fait. Il est capable de justifier ses choix en se réappropriant les connaissances données par l’enseignant. Un bon projet ne donne pas forcément un beau produit, ne se résume pas à des exercices imposés sans signification, ni à une simple illustration d’une technique utilisée.
Comment élaborer des projets signifiants ? Il faut laisser les élèves expérimenter les méthodes artistiques qu’on leur donne dans un contexte authentique. Si l’on veut initier les élèves à l’impressionnisme, il faut amener les élèves dehors pour qu’ils expérimentent la vraie lumière extérieure et la peinture sur le motif. Selon l’auteur, il est préférable de montrer des pratiques contemporaines d’un médium pour stimuler les élèves plutôt que des courants comme le cubisme ou le dessin réaliste qui ne sont plus vraiment présents en art contemporain. Bien que connaître l’histoire de l’art soit important pour comprendre les démarches d’appropriation ou de détournement, il n’est pas nécessaire de tout connaitre pour faire de l’art. L’enseignement est envisagé ici comme de l’art relationnel : le professeur crée un espace où les élèves et la communauté interagissent et partagent leur interprétation du monde.
Le cours AVM4001 sur la création et l’enseignement m’a amené à avoir une vision semblable du rôle de l’enseignant comme chef d’orchestre qui peut « faire faire », « faire avec » ou « faire à partir de ». On peut ainsi réconcilier notre création dans notre travail et se réaliser. Plus les projets que l’on élabore sont riches de sens et plus ils interpellent les jeunes. De même, plus les élèves sont mobilisés et plus nous sommes nourris en tant qu’enseignant. Par contre, il faut du temps pour élaborer des projets comme le conçoit Olivia Gude. D’ailleurs, ses Spiral Workshops, qui s’adressent à des jeunes de 13 à 19 ans qui veulent faire de l’art, se déroulent le samedi, par bloc de 3 heures, et ce, sur 9 semaines. Ce qui ne correspond pas à la réalité des arts plastiques au secondaire au Québec.
A voir :
https://naea.digication.com/omg/Biographical_Info
Site sur Olivia Gude et ses Spiral Workshops avec énormément de photos et d’explications sur ses projets. Elle nous encourage à les expérimenter et les modifier.